La Démocratie est-elle vertueuse ?

La Démocratie est-elle vertueuse ?

 

 

 

 

 

 

 

Libres pensées de :

 

Christian BARBARIT

 

 

 

 

Avril 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

'Tant que vous n'aurez pas rendu l'inconscient conscient,

il dirigera votre vie et vous appellerez cela le destin'

 

Carl Gustav Jung

 

 

 

 

Chapitre 1

 

Démocratie et classes sociales

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 10 janvier 2019, Monsieur le Ministre Le Drian nous lançait que les exactions commises par certains gilets jaunes ou personnes s'assimilant au mouvement peuvent constituer un danger pour la démocratie. Mais il est une question que l'on oublie souvent de poser en préalable : la démocratie est-elle vertueuse ? Pourquoi ce présupposé semble-t-il si évident que personne ne s'efforce de le démontrer ?

 

La crise des gilets jaunes a remis en question un modèle d'organisation sociale à la française que l'on croyait bien connaître et qui aurait pu se décliner en quatre strates ou castes hermétiques et sans réelles passerelles :

 

1- L'élite intellectuelle et financière composée des dirigeants politiques, des grands patrons du CAC40, des professions libérales, des sportifs professionnels et vedettes du show-biz (en gros : les contribuables à l'ex-ISF).

 

2- Une classe moyenne composée de cadres moyens, agents de maîtrise, professions intermédiaires selon la nomenclature INSEE, commerçants, artisans.

 

3- Une classe inférieure laborieuse que l'on qualifiait de plèbe au Moyen-Age, de prolétariat dans la dialectique marxiste où l'on classerait pêle-mêle la caissière d'hypermarché, le manutentionnaire d'une plate-forme logistique ou le demandeur d'emploi non qualifié qui vient pour l'essentiel alimenter la statistique des 10 % d'inscrits à Pôle Emploi.

 

4- Une classe que le politiquement correct nous interdit de nommer mais que chacun a à l'esprit : la population des cités avec un schéma que l'on a somme toute accrédité depuis 40 ans. Pour faire simple, on parle d'une population d'origine maghrébine ou africaine à 80 pour cent (la population totale de Seine Saint-Denis a cette composante à 70 % pour l'ensemble du département, chiffre officiel INSEE). L'organisation standard est une classe d'âge au-dessus de 40 ans vivant des aides sociales et la classe jeune vivant du trafic de cannabis, d'armes, du proxénétisme et du vol avec violence. Les revenus de ces activités viennent alimenter une économie souterraine, voire officielle, ou le terrorisme islamiste avec la bénédiction des pouvoirs publics dans une vision court-termiste de paix sociale.

 

Et tout ça, ça fait d'excellents français comme disait la bonne vieille chanson patriotique d'après-guerre chantée par Maurice Chevalier. Et puis, comme on est en démocratie, tout va bien pour l'instant comme le disait l'homme tombé du 40ème étage en arrivant à 10 mètres du sol. Comme si le mot magique de DEMOCRATIE, voire celui un peu plus politique de REPUBLIQUE, excusait tout, effaçait les injustices, la souffrance, les frustrations et la peur. Il ne manquerait plus que ça guérisse le cancer et on est sauvés. Je renverrai simplement à une ?uvre antique : 'La République de Platon' où celui-ci   fait la critique de la démocratie dans sa dégénérescence en démagogie et en tyrannie à cause de l'attrait qu'exerce le prestige du pouvoir. Comme c'est moderne ! Mais nous en reparlerons.

Revenons un peu dans l'immédiat sur les 4 castes énumérées ci-dessus et tentons d'aller un peu plus loin que le bout de notre nez en termes de segmentation sociologique.

 

Caste n°1 : tous les sociologues vous diront que statistiquement, les chats ne font pas des chiens. Les profs sont fils de profs, les énarques fils d'énarques et les prolétaires fils de prolétaires. Et si on regarde les diplômés de l'ESSEC ou Polytechnique, le pourcentage de transfuges de classes est en réalité infime. Du reste, les bizutages des grandes écoles ne sont rien d'autre que des rites initiatiques de classes dont le message subliminal est : ne transmets nos valeurs et nos secrets qu'aux initiés, aux gens de notre classe sociale, en commençant par tes enfants bien entendu. On retrouve là les grandes tendances des sociétés secrètes ésotériques dont les grandes écoles reprennent partiellement les symboles et rites initiatiques. Du reste, les élites de la Nation formées dans ces écoles se retrouveront tout naturellement au sein de l'obédience maçonnique du pouvoir : Le Grand Orient de France, quelques années plus tard, lorsqu'elles auront fait la preuve de leur loyauté envers leur caste.

 

Cette constatation est d'autant plus spectaculaire aux USA qui ne s'encombrent pas de faux semblants. Le prix d'un cursus universitaire est celui d'une belle maison. Les étudiants doivent rejoindre une fraternité étudiante, une 'maison' aux noms et symboles grecs (AlphaPhi, EpsilonOméga,...) qui sera leur vraie maison pour le reste de leur vie. Les plus puissants rejoindront une fraternité adulte telle que 'Skulls and Bones', les milliardaires qui se prennent pour les maîtres du monde alors qu'ils ne sont que des pantins dorés à la solde de la finance mondiale (les Bush, Reagan, …).

 

Une démocratie serait certainement méritocratique mais à part les belles exceptions que l'on nous sert sur un plateau brillant, en sommes-nous là ?

 

Caste n°2 : la classe moyenne, dont on a du reste de plus en plus de mal à définir ce qu 'elle a de moyen, est la classe reine des pouvoirs politiques occidentaux. C'est le cochon dans lequel tout est bon et qu'on matraque d'impôts et taxes sans risques qu'elle s'expatrie : le pigeon doré qui alimente les caisses de l'Etat et des régimes sociaux sans limite. Il n'est pas nécessaire d'en ajouter sans tomber dans les poncifs habituels.

 

 

 

 

 

 

 

Caste n°3 : celle que les indiens qualifieraient d''intouchables'. Cette classe laborieuse constituée autant d'employés non qualifiés que d'auto-entrepreneurs ou de petits paysans survivant grâce aux aides européennes, est la bombe à retardement surveillée à la loupe par tous les pouvoirs successifs. Avec un amortisseur social constitué d'aides diverses et d'exonérations, les politiques ont essayé de maintenir un pouvoir d'achat minimum à cette classe. Mais ils ne réalisaient pas que désormais, dix millions de ménages français vivent en-dessous du seuil de pauvreté malgré leur travail, se sentant exclus de cette consommation effrénée qui leur est projetée dans les écrans publicitaires de leur TV dernier cri achetée à un taux de crédit usuraire. Dans le même temps, le taux de progression des grandes fortunes est à deux chiffres et augmente aussi vite que le nombre d'emplois diminue sur le territoire national avec zéro effet ruissellement, n'en déplaise à certains idéologues libéraux, à commencer par le premier de l'Etat. A quoi sert l'idée même de Démocratie à une mère peinant à nourrir correctement ses enfants ? Et on s'étonnera du rejet de la classe politique dans son ensemble par cette catégorie de travailleurs pauvres ?

 

Caste n°4 : cette bombe-là a déjà explosé et constitue le troisième rideau des manifestants après les gilets jaunes et les black-blocs. Ils arrivent en RER dont ils ont forcé les portillons et viennent juste faire leurs courses en cassant les vitrines avec un sentiment d'impunité qui fait de leur descente une simple visite à la Capitale. Les cités ne sont plus sous contrôle depuis longtemps, et ces jeunes gens ont de vraies convictions, eux :

 

-La certitude que la Police ou l'Armée ne tirera jamais sur eux car précisément nous sommes en Démocratie.

 

-La haine de la France et des Français (les 'Céfrancs') est un sentiment communautaire fort et un vrai ciment dans leur conviction que la délinquance est la seule formule efficace pour s'enrichir. Il est d 'ailleurs intéressant de noter que le rejet de la France n'est pas compensé par un quelconque sentiment national. Ils se fichent totalement de leurs racines maliennes ou marocaines. Ils se définissent comme reubeux ou renois. La couleur de peau est donc pour eux le seul élément différenciant. Au bout d'une certaine longueur de casier judiciaire et quand ils deviennent majeurs, ils finissent parfois par faire un peu de prison où ils sont récupérés par l'islamisme radical qui leur apporte toutes les solutions à leurs problèmes dans l'au-delà en s'appuyant sur leur détestation de la race blanche et de l'Occident en général. L'antisémitisme n'est que le paroxysme de leur haine.

 

 

On notera un paradoxe tout à fait étonnant. Les délinquants se sentent parfaitement protégés par la Démocratie quand ils pillent un magasin en raison de l'impunité dont ils bénéficient. A l'inverse, les commerçants peuvent voir en la Démocratie qui devrait les protéger, une menace puis-qu’eux peuvent tout perdre et être ruinés sans que cela perturbe le moins du monde les dirigeants du pays. Ces derniers sont du reste totalement impuissants pour agir en vertu de la séparation des pouvoirs entre l'Exécutif et la Justice. Demandez alors à un commerçant agressé s'il considère la Démocratie comme une vertu inaltérable.

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2

 

Le soleil brillera-t-il demain ?

 

 

La civilisation moderne d'après guerre a connu deux cancers majeurs.

 

Le premier est le communisme. Non seulement Staline a fait plus de morts qu'Hitler mais il a assassiné son propre peuple, contrairement à Hitler qui lui, agissait par idéologie raciale même si celle-ci était horrible. Les derniers relents nauséabonds du communisme sont marginaux. Citons la Corée du Nord avec une dynastie de dictateurs qui s'éteindra d'elle même un jour, ou le Venezuela où le peuple affamé reprendra son destin en main dès que l'armée aura décidé de mettre fin à la dictature communiste qui a plongé un pays pourtant riche dans le chaos.

 

Le second est l'Islamisme radical. Le danger est lui omniprésent et s'appuie sur la première religion du Monde en la dévoyant à des fins politiques avec les armes des lâches : sectarisme, obscurantisme et terrorisme. Les démocraties n'ont pas de réponses efficaces à ce cancer en raison du principe de respect des droits de l'homme dont ne se soucient pas les extrémistes. Les fous de Dieu auront donc toujours une longueur d'avance sur l'Occident dans leur folie meurtrière.

 

Churchill a dit : 'Il n'y a rien de pire que la Démocratie mais on n'a pas trouvé mieux'. La Démocratie ne vaudrait-elle donc que par la peur de ce qui pourrait arriver de pire, à savoir un régime totalitaire avec son cortège de suppression de toutes les libertés qui nous semblent élémentaires. Mais ces libertés sont-elles réellement respectées ? Observons quelques exemples.

 

Aux USA, des policiers suprématistes blancs choisissent cette profession juste pour pouvoir assassiner des noirs en toute impunité. Des milliers de noirs sont abattus sans aucune raison chaque année dans ce pays par des flics racistes avec la bénédiction de leur hiérarchie. Les émeutes sanglantes qui suivent ne changent rien à la situation. Ce pays est-il démocratique, avec un Président, Donald Trump, qui ne fait même pas mystère de son soutien aux mouvements suprématistes blancs et au Ku-Klux-Klan.

Dans l'Iowa, l'Anamosa State Penitentiary est une prison de haute sécurité. La plus petite peine purgée est de 25 ans pour un délit de faible importance tel que le bracage sans coup de feu d'un commerçant. Mais dès qu'un crime de sang est commis, le peine est automatiquement la réclusion criminelle à perpétuité sans aucune possibilité de libération anticipée. La prison est du reste fière de son cimetière, seule issue possible pour les prisonniers. On pourrait penser que c'est après tout une vraie alternative à la peine de mort, supprimée dans cet Etat. La raison est beaucoup plus triviale. Autour de la prison, il y a huit usines d'Etat qui tournent à plein régime et qui fabriquent toutes sortes de produits manufacturés grâce à la main d’?uvre gratuite fournie par les détenus payés 0,75 cents par jour et ce, jusqu'à leur mort puisqu'ils ont presque tous écopé de le perpétuité quelle que soit la gravité de leurs crimes. Il s'agit donc d'une forme moderne d'esclavagisme libéral. Une démocratie agirait-elle de la sorte ?

 

Parlons du Maghreb. Quel est le pouvoir le plus démocratique ? Celui de l'Algérie aux mains de la mafia Bouteflika en place depuis 1995 avec des élections truquées ou la Monarchie Constitutionnelle plutôt calme, bien qu'autoritaire du Maroc ?

Le Bouthan, petit pays aux confins de l'extrême Orient, est gouverné par une Monarchie Constitutionnelle avec un pouvoir fort de la religion au travers de l'influence des moines bouddhistes. On peut donc parler d'une alliance entre le clergé et la noblesse que la France a aboli à coups de guillotine en 1789. Et pourtant, l'indice de référence de ce pays n'est pas, comme en Europe, le PIB mais le BNB : Bonheur National Brut, indice très sérieux basé sur la croissance, le développement durable, la conservation de l'identité culturelle et la gouvernance responsable. Est-ce un Etat moins démocratique que l'Europe dont la seule gouvernance est dictée par le pouvoir de l'argent et l'asservissement des peuples par la Finance ? Oui, sûrement, au sens où la technocratie bruxelloise l'entend, et alors ?

 

Au fond, si nous considérons que l'espérance de vie de la race humaine est au mieux d'une cinquantaine d'années si nous ne trouvons aucune solution durable au réchauffement climatique, aux pesticides, à l'enfouissement des déchets nucléaires, à la pollution qui nous ronge, à la raréfaction de l'eau potable et à l'explosion démographique, est-ce que tout cela n'est pas dérisoire ? Nous ne sommes juste pas certains de ce qui va nous faire disparaître en premier, aussi sûrement que les dinosaures n'ont pas fait un pli face à la météorite qui s'est abattue sur la planète il y a des millions d'années.

 

Pourtant, les solutions existent mais sont forcément un déni de démocratie. Un groupe d'intellectuels (scientifiques, sociologues, philosophes) a imaginé les réponses radicales à l'extinction inéluctable et prochaine de la race humaine. Elles sont si élémentaires que Monsieur tout le monde aurait pu les imaginer :

 

-Stérilisation de la moitié de la population mondiale (mais laquelle?) afin de passer de 8 à 4 milliards d'habitants, seuil reconnu comme supportable par la planète terre.

-Suppression de tout transport individuel motorisé et généralisation des transports en commun.

-Suppression totale du transport aérien touristique, l'avion étant la cause majeure de pollution et réchauffement climatique.

-Suppression de tout élevage animal et consommation exclusive de produits végétaux en circuit court et production biologique.

-Changement profond du mode de consommation avec obligation de recyclage de tous les produits industriels et limitation drastique de ceux qui détruisent l'environnement par l'exploitation des matériaux et terres rares (smartphones, ordinateurs, batteries).

 

A la simple lecture de ces quelques phrases, on jette l'éponge car nous avons plus ou moins consciemment intégré notre incapacité à changer en profondeur notre mode de vie et les équilibres (ou déséquilibres) économiques entre les deux hémisphères. La réponse est donc forcément : 'Après moi le déluge et malheureusement, tant pis pour mes enfants'.

 

 

 

 

Nous sommes entrés dans l'ère du Verseau depuis 2012. Cet alignement particulier des planètes a une signification ésotérique profonde sur laquelle on peut trouver de nombreuses sources d'enseignement. Ses caractéristiques peuvent être vues positivement au travers de messages d'entraide, de manifestations de son potentiel, de vivre la vraie vie (retour des valeurs New Age, attrait pour la nourriture bio, recherche d'énergies renouvelables et de croissance durable,...). C'est le côté face. Mais le côté pile de l'ère du Verseau peut être vu comme une préparation des initiés à la fin programmée de l'Humanité en creusant des tombeaux pour les vices et en érigeant des autels à la vertu. Le survivalisme, la montée de tous les intégrismes, sont des signes de la désespérance de la race humaine face à son avenir compromis.

 

Rappelons-nous cette célèbre citation de Malraux : 'Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas'. Il semble que l'Humanité a fait le choix du suicide collectif et que chacun a déjà intégré l'irréversibilité du processus. Existe-t-il donc ce paradis que les religions nous promettent depuis l'aube des temps et faut-il faire déjà abstraction des gouvernances terrestres, qu'elles soient qualifiées de démocratiques ou non pour se projeter dans une autre dimension et plan d'existence ?

 

A chacun d'apporter sa réponse.